Le 2 mai 2021

Nikonos V

Revue du Nikonos V, l’appareil légendaire tout droit sorti des abysses

Je ne sais pas besoin combien de temps je rêvais de posséder cet appareil. J’aime son look, j’aime son histoire, j’aime sa technologie des années 80 qui perdure encore aujourd’hui.
J’ai toujours eu vent de cette gamme, mais le déclic a opéré quand j’ai vu pour la première fois cette vidéo de Brooks Sterling, un artiste passionné de surf et de photographie argentique.

J’ai adoré cette vision basée sur l’esthétisme et non pas sur la technique. Cette dimension artistique et poétique de la photographie m’a profondément touché et dès lors, j’ai toujours eu envie de sortir de mes mégapixels pour m’essayer à la magie du grain et des imperfections dans la photo de surf.

Le Nikonos vient du Calypso, un appareil amphibie conçu par Cousteau et fabriqué en France. En 1963, Nikon a racheté les plans et a repris la production en le renommant en Nikonos, la célèbre série d’appareils sous-marins.

Nikonos V
Nikonos V
Nikonos V

J’ai récemment eu la chance de mettre la main sur un Nikonos V à un prix défiant toute concurrence, c’était l’occasion rêvée pour me lancer et enfin tester quelque chose de différent à l’eau. Généralement, on les trouve dans des prix allant de 300 à 500€.

Parmi les modèles les plus populaires et recherchés jusqu’à aujourd’hui, on trouve le Nikonos V. Lancé en 1984 (mon année de naissance), le Nikonos V est étanche jusqu’à 50 m. Nikon arrêtera sa production en 2001, laissant derrière lui une gamme d’appareils très populaire auprès des photographes sous-marins.

Nikonos V
Nikonos V

Ce qui surprend à la première prise en main, c’est son poids. 695 g sans objectif pour une taille très raisonnable, on le sent vite quand on l’a en main. Ayant l’habitude d’avoir un énorme caisson étanche qui flotte, ça me fait bizarre de nager avec cette brique dans les mains. Hors de question de le lâcher sans quoi il coule direct, contrairement à mon caisson étanche qui reste à la surface.
En revanche, c’est vraiment simple à utiliser. Là où je dois prendre beaucoup de temps pour préparer mon appareil numérique dans le caisson entre les réglages et les vérifications, la mise en œuvre du Nikonos est un jeu d’enfant ! J’ai juste à placer le film de mon choix et c’est parti !
Pour l’entretien, c’est pareil, beaucoup moins de choses que sur un caisson étanche, un bon rinçage et un graissage régulier fait l’affaire. Je vous invite d’ailleurs à consulter mes conseils pour l’entretien d’un caisson étanche et d’un Nikonos.

Nikonos V
Nikonos V

Dans l’eau, c’est un régal à utiliser, son viseur est très confortable et affiche la vitesse d’obturation ainsi que des alertes de sur- ou sous-exposition. Comme le viseur ne voit pas à travers l’objectif, je me suis fait avoir avec quelques gouttes sur l’objectif. J’ai mes astuces pour corriger ça le prochain coup.
L’objectif 35mm f/2.5 est également incroyable. Avec ses deux molettes latérales, il est très aisé de changer rapidement son ouverture ainsi que la zone focus à utiliser. Finalement, le plus compliqué est d’estimer la zone focus avec une grande ouverture.

Bref, je ne vais pas rentrer dans la fiche technique, on la trouve aisément sur internet, je voulais surtout parler de ressenti à chaud après deux pellicules shootées dans les vagues.
Je suis tout simplement conquis par cet appareil, j’en rêvais depuis longtemps et j’ai vraiment hâte de travailler toute une série argentique sur le surf… À suivre…

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