Je suis souvent excité pour présenter des appareils que je possède depuis peu, une façon à moi de me plonger encore plus dans leur découverte.
Difficile donc d’écrire des lignes à propos du Nikon FM2 que je possède maintenant depuis plus de 10 ans. Et pourtant, si je ne devais garder qu’un appareil photo, argentique et numérique confondu, ça serait bien celui-là.
Je l’ai acheté en 2012 pour environ 150€. À l’heure où j’écris ces lignes, sa côte tourne autour de 350/400€ en très bon état. Le Nikon FM2 m’a toujours fait de l’œil et étant chez Nikon en numérique pendant très longtemps, c’était le choix le plus évident afin de pouvoir utiliser mes optiques manuelles.
Aujourd’hui, je suis chez Fuji en numérique (voir mon équipement).
Si je l’ai choisi, c’est bien sûr pour sa bouille intemporelle, mais surtout pour sa réputation d’appareil photo increvable. Introduit au Japon en 1982 et fabriqué jusqu’en 2001, Nikon à fait le choix de créer un boîtier complètement mécanique, fiable et solide alors que la plupart des constructeurs de l’époque misaient sur des appareils bourrés d’électronique. Une fiabilité qui a séduit de nombreux reporters des années 80, comme Steve McCurry qui a d’ailleurs réalisé l’une de ses plus illustres photos, « The Afghan Girl », en 1985.
Le viseur clair et précis du FM2 couvre 93% du champ. On y retrouve la valeur de la vitesse d’obturation ainsi que l’ouverture et une petite LED qui affiche l’analyse de la cellule intégrée. Le FM2 peut accueillir des objectifs à monture à baïonnette Nikon F avec la fonctionnalité d’indexation automatique (AI) introduite en 1977, mais pas le type AF Nikkor G plus récent introduit en 2000.
Entre sa construction avec un alliage en Alpax et son absence d’électronique, on peut clairement qualifier le Nikon FM2 d’immortel.
Photographier avec le FM2 est un vrai plaisir, j’ai une confiance aveugle dans ce boitier. Au fil des années, j’ai agrandi ma collection d’objectifs, du 24mm au 135mm en passant par le 35mm et 55mm.
Ce n’est pas pour rien qu’il obtient le statut de légendaire, c’est clairement une des plus belles réussites de la marque. C’est l’ensemble de tout ce que je viens de citer qui m’a orienté sur ce boitier. Des réflex dans ce style, de cette époque, il y en a un paquet. Vous trouverez facilement des alternatives plus abordables. Ce boitier est tellement simple et fiable que j’ai juste à me concentrer sur la prise de vue, le reste, je lui fais confiance.
Toutes les personnes que j’ai croisées et qui possèdent un FM2 sont unanimes sur les qualités de cet appareil. Les rares personnes qui m’ont annoncé l’avoir vendu l’ont souvent regretté. C’est clairement un appareil qui se fait une place dans une vie de photographe, un appareil que l’on aime utiliser, bichonner et emmener à travers les époques.
Caractéristiques du Nikon FM2
- Monture : Nikon F monture baïonnette
- Réglages de l’obturateur : 1 sec. ~ 1/4000 sec., B (bulb), 14 vitesses fixes
- Retardateur : oui. Délai de déclenchement de l’obturateur 10 sec
- Affichage du viseur : Vitesse d’obturation, ouverture et affichage de l’exposition LED pour surexposition +, exposition correcte ○ et sous-exposition —
- Plage de sensibilité du film : ASA/ISO 12 ~ 6400
- Alimentation : choix d’une pile au lithium de 3V ou de deux piles alcalines-manganèse de 1,5 V
- Dimensions : (L x H x P) : 142,5mm x 90mm x 60mm
- Poids : Approx. 540g (boîtier nu)
Les photos qui illustrent cet article ont été réalisées avec le Nikon FM2 dans lequel j’ai utilisé de la Kodak Portra 400 ainsi que de la Kodak Ektar 100.
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