Depuis que l’on voyage, nous avons toujours voulu voir le maximum de choses sur le temps alloué à cette aventure. Quoi de plus légitime que d’optimiser un déplacement dans un pays lointain que l’on n’est pas prêts de revoir ? Naturellement, quand nous avons eu notre premier van en 2017, nous avons conservé ce réflexe, vouloir en voir le maximum en un minimum de temps. Cependant, au bout de quelque temps, nous nous sommes rendu compte que nous passions beaucoup plus de temps au volant à courir de spot en spot qu’à réellement en profiter. Pourtant, la VanLife, c’est tout le contraire, c’est l’art de commencer une aventure au premier tour de roue, l’art d’apprendre à posséder chaque lieu que nous visitons, l’art de prendre le temps… Tout simplement !
Cela nous aura pris du temps à comprendre et à accepter, mais à partir du moment où on a accepté qu’il était impossible de tout découvrir d’une région ou d’un pays en une visite, notre vision du voyage en van a totalement changé. C’est avec cette vision des choses que nous sommes partis à la conquête de L’Auvergne pour une première visite. Initialement, nous étions venus découvrir et explorer le Cantal, puis finalement, c’est le Puy-de-Dôme qui nous aura principalement adoptés, tout particulièrement la zone du Massif du Sancy où nous avons principalement séjourné.
1er Jour
37 °C, soleil de plomb, nous décidons de prendre la route vers le Massif du Sancy en espérant trouver un peu de fraicheur. Étant en vacances, nous avons le temps et nous décidons de prendre les petites routes, c’est 1 h 30 plus long que par l’autoroute, mais c’est plus économique et écologique et surtout plus agréable. La canicule est bel et bien présente, le souffle chaud nous assèche les visages, il y a peu de monde dehors pendant que nous traversons les villages. Au bout de quelques heures de route, le relief de l’Auvergne se dessine enfin, l’herbe jaunie et cramée par le soleil reprend peu à peu des teintes de vert et la température affichée sur le tableau de bord descend de degré en degré pour enfin atteindre des températures agréables. Arrivés en début de soirée, nous optons pour une première nuit dans une étape France Passion, un service auquel nous avons adhéré cette année et que nous testons pour la première fois sur cette étape. Bien installés avec une vue magnifique sur le Sancy, notre première journée se terminera au son des cloches des vaches qui broutent juste à côté du van.
Jour 2
Notre objectif est le Cantal, mais nous apprenons par les réseaux que le couple @mrs.backtobivouac et @mr.backtobivouac arrivent dans le coin pour les vacances, c’est donc l’occasion de se rencontrer depuis le temps que l’on échangeait virtuellement. Plutôt que de prendre la route vers notre objectif initial, nous décidons finalement de prendre notre temps et de visiter le coin en commençant par une visite de la jolie petite ville de Murol. Quelques emplettes pour le repas du soir, un café en terrasse où l’on croisera des bikepacker bien courageux avant de quitter la petite ville et nous diriger vers un spot en pleine forêt que nous avons repéré sur les cartes. Il fait encore chaud et nous sommes encore un peu cuits de la route de la veille, nous profiterons donc du calme des bois pour nous ressourcer en bouquinant dans le hamac. Nous sommes rejoints en fin de journée par Pauline, Tristan et leur fils Armel avec qui nous sympathiserons très vite en échangeant mutuellement nos astuces et conseils de voyageurs sous un magnifique ciel étoilé.
Jour 3
Après un petit-déj dans les bois, nous décidons de partir randonner dans le coin avec Pauline et Tristan avant de quitter les lieux. Nous commençons par l’ascension du Puy Montchal (1407 m) qui s’avère être le plus jeune volcan de France avec seulement 7000 ans d’âge. À ses pieds, le lac Pavin, profond de 90 mètres que nous rejoindrons avant de rebrousser chemin jusqu’à notre bivouac. C’est ici que nous laisserons Pauline et Tristan, nous devons retourner vers la civilisation pour trouver un peu d’eau potable et en profiter pour faire un appoint en réserve d’eau dans le van. Nous apprenons également que les potes Yves Quéré et Rozenn arrivent également sur zone pour la fin de journée, l’occasion de partager un nouveau bivouac sous un ciel orageux au Col de la Croix Saint-Robert.
Jour 4
Yves et moi nous levons tôt pour voir le soleil apparaitre en sirotant un bon café, les fesses posées dans l’herbe à regarder la nature se lever. Un magnifique spectacle s’offre à nous avec un envol de montgolfières aux premières lueurs, un cadeau que nous prenons plaisir à immortaliser. Après le petit-déj, nous décidons de continuer la route à deux vans en nous rendant à la Bourboule pour profiter d’un marché bio tout en flânant dans cette ville thermale. Pour poursuivre, nous planifions de faire le Puy Sancy en prenant le dernier téléphérique de la journée au départ de Mont-Dore puis d’y passer une partie de la soirée jusqu’au coucher du soleil avant de tout redescendre à pied. Malheureusement, au moment où nous allions pour monter, un gros orage approche et nous oblige à renoncer à ce plan pour la soirée. N’ayant pas le droit de bivouaquer sur la commune, nous retournerons au Col de la Croix Saint-Robert pour une seconde soirée et au lieu de l’ascension du Puy Sancy, nous terminerons la journée autour d’un apéro animé par des parties de Dites-moi qui je suis et de baccalauréat.
Jour 5
En ce cinquième jour, nous décidons de quitter Yves et Rozenn afin de poursuivre notre périple vers notre destination initiale, le Cantal, en prenant notre temps. Sur notre route, nous visitons la jolie petite ville de Besse-et-Saint-Anastaise puis nous nous baladerons autour du lac de Bourdouze. L’après-midi sera consacré à la route de notre nouvel objectif, le Puy Mary que nous rejoindrons en fin d’après-midi. Malheureusement, le temps commence à se dégrader fortement et un violent orage nous bloquera pour la soirée et la nuit au Col de Serre.
Jour 6
Les prévisions météo ne sont pas super optimistes pour la journée, mais nous tentons notre chance avec une ascension du Puy Mary au lever du jour. L’avantage de le faire à cette heure là, c’est que même en plein mois d’aout, il n’y a pas la foule au sommet et nous pouvons pleinement profiter de la vue de ce plus grand volcan d’Europe qui culmine à 1787 mètres. Il sera à peine 8 h quand nous serons prêts à repartir, la journée est encore loin d’être terminée et nous avons bien l’intention d’en profiter.
Nous décidons donc de prendre la route en direction de Murat, une magnifique petite ville médiévale au cœur du Cantal. L’Auvergne est réputée pour son savoir-faire en coutellerie et quand je tombe sur cette magnifique coutellerie, je me sens obligé d’y faire un tour. Pendant très longtemps, j’ai collectionné les couteaux et je crois que mon passé de collectionneur aura raison de moi en craquant sur un magnifique modèle avec un manche taillé dans du bois de genêt. Après cette étape, nous décidons de retourner vers le nord, dans le Puy de Dôme pour nous rapprocher un peu, le roatrip touche à sa fin et c’est dans les bois que nous passerons notre dernière nuit en Auvergne.
Jour 7
Il est temps de prendre la route du retour, nous repartons ressourcés et inspirés par cette magnifique région. Pour la première fois, nous aurons tenu notre objectif en faisant moins, mais mieux, avec seulement 300 km au compteur pour cette balade dans l’Auvergne, on peut enfin dire que nous avons su posséder les lieux le temps de quelques journées. On reviendra dans le coin, c’est certain, il y a encore tellement à voir, mais ça sera pour une prochaine fois !
Marion & Greg
@lifewithyvon & @gregmignard
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